Construction : 1961-1962
Architecte : Donald W. Graham, architecte paysagiste | Construction : J.P. Morin Ltd.
Emplacement : rue Wellington Street à l'ouest de la rue Bay, Ottawa | Entre l’escarpement de la rue Sparks au sud, la rue Wellington à l’ouest et au nord, et la rue Bay à l’est
Le Jardin des provinces et des territoires est un des plus éminents paysages modernes au Canada. Proposé dans le plan Gréber de 1950 et conçu en 1960 par l’architecte paysagiste Donald W. Graham (1930- ), il célèbre les provinces et les territoires de la Confédération dans la capitale nationale.
Le Jardin comporte deux parties : 1 acre de terrasses et plantations structurées, à l’angle des rues Sparks et Bay, et 4 acres de parc en pelouses et plantations plus pittoresques en pente vers l’ouest.
Les terrasses du Jardin sont planifiées de sorte qu’elles puissent être vues, abordées et appréciées de divers angles et divers points de vue.
La construction a débuté en octobre 1961. Le premier ministre John Diefenbaker a inauguré le Jardin le 25 septembre 1962.
La grande terrasse supérieure est conçue autour d’un quadrillage souligné par des platebandes surélevées, l’alignement des arbres et les motifs des aires recouvertes de pavés en béton grossier et bordées de bandes de pierre calcaire lisse.
Du côté ouest de la terrasse se trouve la fontaine des Grands Lacs, œuvre de l’architecte paysagiste Emil G. Vandermeulen et des ingénieurs conseils Adjeleian et associés.
L’élément distinctif de la terrasse inférieure est une pièce d’eau. Des jets d’eau pointés vers le sud alimentent un premier bassin qui s’écoule en cascade sur des pierres vers un bassin plus vaste. Là s’élève une sculpture d’eau en acier inoxydable, la Fontaine arborescente, du sculpteur montréalais Norman Slater.
Les provinces et les territoires sont représentés ici par des groupes de mâts en bronze de 40 pieds portant les drapeaux provinciaux, territoriaux et canadien. En outre, des plaques de bronze sont montées sur la face intérieure des balustrades de granite.
Le Jardin est menacé en mai 1988 quand le gouvernement du Canada décide de rénover l’Édifice commémoratif de l’Ouest pour abriter les Archives nationales. Les travaux proposés empiéteraient sur le site du Jardin. Alarmé par ce projet, Patrimoine Ottawa aide à sensibiliser le public aux répercussions qu’il pourrait avoir sur le site. L’organisme exprime aussi ses préoccupations dans une lettre officielle adressée au ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux.
En 2003, le cabinet d’architectes Robertson Martin est chargé d’évaluer l’état du Jardin.
En avril 2004, Don W. Graham, Andrew Waldron, Ivan Matrtaj et John Zvonar présentent un exposé sur le thème « Paysages invisibles : redécouvrir le Jardin des provinces », dans le cadre de la série de conférences de la Forum urbain. John Zvonar, architecte de la sauvegarde du paysage auprès de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, et Louise Lalande, associée du cabinet d’architectes Lalande + Doyle, donnent quant à eux une présentation intitulée « Préserver les paysages patrimoniaux modernes – Le Jardin des provinces ».
Ces voix concertées ont aidé à créer une appréciation publique du site. Une décision a été prise pour restaurer le Jardin des Provinces à son état d'origine, avec nouvelles normes de sécurité.
Entre 2004 et 2009, le cabinet d'architectes Robertson Martin restaurera les fontaines et la maçonnerie. Lalande + Doyle dressera les plans de rampes d’accès entre les terrasses et la rue. En outre, les armoiries seront rafraîchies.
En 2015, la CCN ajoute 10 000 plantes représentatives des espèces indigènes des provinces et des territoires du Canada. La CCN identifie la restauration du Jardin des provinces et des territoires comme l'une de ses projets qui embelliront la capital.
Les jardins des provinces et des territoires demeurent l'un des plus importants paysages du Canada de l'ère moderne.